Peinture anti-bruit pour réduire les nuisances sonores : test et avis

Vous habitez près d’une voie ferrée, d’une artère de circulation ou d’un voisinage bruyant ? Vous vous demandez comment isoler vos murs contre le bruit ? Vous vous demandez si la peinture anti-bruit peut améliorer votre isolation acoustique ? La peinture antibruit est soi-disant conçue pour vous aider à lutter contre le bruit. Mais, plus précisément, de quoi s’agit-il exactement, comment fonctionne-t-elle et est-elle vraiment efficace ? C’est ce que nous allons vous expliquer dans cette article sur la peinture insonorisante.

Qu’est-ce que la peinture anti-bruit ?

Lors de la création de la peinture anti-bruit, les ingénieurs se sont inspirés de la neige et de sa capacité à réduire le bruit grâce aux minuscules poches d’air qu’elle contient et qui peuvent absorber les ondes sonores. La peinture anti-bruit ou peinture insonorisante a été lancée en 2013.

La peinture anti-bruit est une peinture acrylique, c’est-à-dire à base aqueuse qui est composée de microbilles de verre. Ces microbilles agissent comme une barrière acoustique en retenant l’air, ce qui empêche le son de s’échapper à travers les murs. La peinture est disponible dans une formule blanche et mate ; cependant, elle est maintenant proposée sous une forme teintée qui vous donne la flexibilité de votre choix. Il est également possible de la recouvrir d’un autre revêtement, comme du papier peint, des lambris ou de la faïence.

La peinture insonorisante est lavable et dégage une faible odeur. C’est un avantage ; cependant, elle assure également une protection thermique par la réduction des déperditions de chaleur. Certains ont signalé une réduction de leurs coûts de chauffage d’environ 20 % !

Comment appliquer la peinture anti-bruit ?

Pour expérimenter l’effet anti-bruit, il est essentiel d’appliquer une sous-couche phonique. Cette première application forme un double coussin capable d’absorber le son. Sur les murs, il vous protège du bruit des pièces adjacentes. Au plafond, il vous protège du bruit provenant du sol. Ensuite, il faut appliquer deux couches de peinture anti-bruit.

Vous réalisez une auto rénovation de votre logement et souhaiter essayer la peinture antibruit. Voici comment appliquer une peinture anti-bruit sur vos murs intérieurs :

Dans un premier temps, vous devrez nettoyer vos murs en les dépoussiérant pour assurer une meilleure adhérence de la peinture. Après avoir nettoyé vos murs, vous pouvez appliquer votre première couche à l’aide de rouleaux en nids d’abeilles, afin de créer une sous-couche d’insonorisation. Après avoir laissé sécher la sous-couche pendant environ quatre heures, vous appliquerez deux couches avec le rouleau à poils longs.

Toutefois, il est important de noter que cette procédure ne convient qu’aux murs en bon état, c’est-à-dire exempts de toute aspérité. Si vous avez un mur abîmé et que vous souhaitez une isolation phonique optimale, il vous suffira de poser quelques millimètres de tissu de verre anti-bruit avant de peindre pour pouvoir réparer les murs tout en améliorant l’isolation phonique.

L’efficacité de la peinture anti-bruit

Un certain nombre d’expériences ont été menées pour mettre en évidence les effets de la peinture anti-bruit dans l’espace. Dans la pratique, ce revêtement s’est avéré réduire de 3 à 15 décibels le bruit dans la pièce. MAis à quoi correspondent ces 3 à 15 décibels. Pour vous rendre compte de ce niveau de gain, voici une échelle de décibels qui classe les environnements selon son attente acoustique :

  • Très silencieux de 0 à 20 décibels ;
  • Acceptable entre 25 et 40 dB ;
  • Écoutable entre 45 et 60 dB
  • Fatiguant/Douloureux entre 65 et 80 dB
  • Dangereux entre 90 et 102 dB.
  • Dangereux et nuisible à 110 dB.

Il est évident que la réduction de 3 à 15 décibels n’est qu’une minuscule amélioration, voire même uen amélioration non perceptible, des propriétés de la peinture anti-bruit.

Cette peinture est principalement utilisée pour réduire les sons aigus. Dans un environnement où les alarmes telles que les cris, les sonneries ou la musique sont les types de sons les plus fréquents, vous bénéficierez d’un meilleur confort sonore en utilisant la peinture antibruit. La peinture anti-bruit est moins efficace pour les sons considérés comme plus graves. Pour des travaux effectués à proximité de votre maison, par exemple, la peinture anti-bruit n’aura que peu d’effet sur la façon dont les ondes sonores se propagent.

Quel est le coût de la peinture anti-bruit ?

Vous pouvez acheter la peinture insonorisante dans n’importe quel magasin de bricolage, dans les magasins qui vendent des matériaux de construction ou sur Internet, ce qui vous permet de comparer les prix et la qualité du produit.

Pour une meilleure insonorisation de votre maison, vous devrez acheter la peinture sous-couche anti-bruit et aussi la peinture anti-bruit. La peinture sous-couche coûtera environ 20 euros le litre tandis que la peinture anti-bruit coûtera environ 25 euros le litre. Sachez qu’avec un millilitre de produit, vous couvrirez approximativement quatre mètres carrés. Vous pouvez donc vous attendre à payer approximativement 18 EUR/m2 si vous suivez la procédure de la sous-couche superposée à deux couches de peinture anti-bruit.

Incluez le coût de vos outils de peinture :

  • Comptez entre 5 et 20 euros pour des rouleaux alvéolés qui coûtent entre 5 et 20 euros. Soyez prudent et choisissez le modèle qui correspond au type de peinture appliqué. Évitez le premier prix, car ils ont tendance à s’user rapidement et à laisser des traces disgracieuses sur les surfaces que vous avez peintes.
  • Comptez 8 à 20 euros sur un modèle avec des poils de longueur moyenne. Bien sûr, les rouleaux professionnels peuvent coûter jusqu’à 80 euros, mais cela n’en vaut pas la peine pour un particulier. Cependant, méfiez-vous des prix bas qui pourraient provoquer des poils et des marques dans votre peinture.
  • Prenez 5 à 10 euros un plateau acrylique et une grille d’essorage.

Des alternatives efficaces aux peintures antibruit

La peinture ne remplace pas le travail d’une conception et d’un aménagement minutieux qui peut être adapté pour augmenter l’acoustique de votre maison.

La gêne occasionnée par le son dans une pièce est principalement due aux effets de réverbération du son. Le son, projeté sur les murs, rebondit à chaque contact. C’est ce qu’on appelle l’effet d’écho ou de réverbération. Sur cette base, cinq éléments essentiels doivent être pris en compte pour bloquer efficacement le bruit dans un diagnostic acoustique.

  • La nature du sol
  • La hauteur et la nature du plafond
  • Le mur qui sert de couverture
  • La taille de la pièce
  • Le mobilier

De nombreux matériaux sont disponibles pour bloquer le son et ajouter un aspect élégant à vos espaces de vie :

  • Les panneaux muraux acoustiques qui deviennent des éléments essentiels de l’insonorisation mais aussi de la décoration ! Grâce à des dispositif d’impression, vous pouvez personnaliser votre espace comme bon vous semble.
  • L’habillage des murs avec une ossature métallique complétée par des plaques de plâtre et de la laine de verre améliore le confort acoustique en diminuant le bruit. Pour obtenir les meilleurs résultats, choisissez des plaques de plâtre insonorisées, dont la conception peut entraîner une réduction impressionnante du bruit.
  • Un revêtement thermoacoustique collé composé d’une plaque de plâtre de 13 mm et d’une couche isolante en graphite élastifié EPS (polystyrène expansé). Cette solution est simple à installer et présente de bonnes performances. Cependant, il est nécessaire que les murs soient plats.
  • N’oubliez pas qu’un procédé d’insonorisation des fenêtre doit être réalisé. Un professionnel peut vous proposer de changer le verre de vos fenêtres par du double vitrage. Nous parlerons du remplacement des fenêtres avec conservation du cadre. Une autre option consiste à installer un survitrage intérieur (une sorte de seconde fenêtre) sur la fenêtre déjà en place.

Comment puis-je savoir si je dois apporter des changements à ma maison en utilisant une solution antibruit ?

Pour vous assurer que vous prenez les bonnes mesures lorsque vous faites de l’insonorisation, la gêne sonore est un excellent indicateur. Cependant, il existe d’autres indicateurs à prendre en compte. En termes de normes acoustiques, l’année de construction de l’habitation :

  • Si votre maison a été construite avant 1970 : il est probable qu’aucun équipement acoustique n’ait été installé. L’installation d’une isolation est donc nécessaire.
  • Si votre maison a été construite entre 1970 et 1995 : la première réglementation vous protège du bruit des équipements et des bruits d’impact. En revanche, les bruits aériens extérieurs n’ont été inclus dans la réglementation qu’en 1978. Dans tous les cas, il est recommandé de prévoir l’insonorisation. Les exigences en matière de confort ont considérablement évolué.
  • Si votre maison a été construite en 1996 ou plus tard, ces maisons sont conformes à la dernière réglementation acoustique (RA) et sont généralement très confortables. Des rénovations peuvent être effectuées en cas de besoin particulier.

Pour le savoir : lorsque vous achetez un logement, vérifiez s’il est équipé du label « Qualitel ». Ce label est attribué aux logements dont les caractéristiques acoustiques sont conformes ou supérieures aux normes de la réglementation acoustique en vigueur.

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