Pour économiser de l’argent et du temps de nombreux propriétaires préfèrent réaliser eux-mêmes leurs travaux de rénovation de leur future habitation.
L’idée de rénover soi-même est de plus en plus populaire en France en raison du besoin d’argent et de l’envie. Cependant, rendre votre maison plus attrayante sans l’aide d’un professionnel est une tâche très difficile.
Voici un rapide aperçu des problèmes que vous pourriez rencontrer dans un projet d’auto rénovation de votre futur logement.
Qu’est-ce que l’auto rénovation exactement ?
Il existe trois grandes catégories d’auto-rénovation : l’auto-réhabilitation accompagnée, l’auto-réhabilitation hybride et l’auto-réhabilitation à 100 %*.
Qu’est-ce que l’auto-réhabilitation accompagnée ?
L’auto-réhabilitation accompagnée (ou ARA) consiste pour une personne à faire les rénovations de son logement, mais en support être conseillé par un ou des professionnels. Par exemple, cette personne va démonter ses murs, par exemple, dans le cadre de l’isolation thermique de son logement, puis il va mettre en place les matériaux d’isolation, ensuite, il va monter des cloisons, appliquer la peinture, etc. Au cours de son travail, il sera guidé et conseillé par un professionnel reconnu dans l’ARA, et qui est souvent issu du mouvement des Compagnons Batisseurs. Il s’assure ainsi que le chantier respecte les règles de sécurité ainsi que les règles de construction. Il peut prêter son matériel à des personnes qui ne sont pas totalement équipées. La présence du bénévole peut être intermittente ou continue.
L’auto-rénovation hybride
L’auto-rénovation hybride (ou mixte) est le résultat d’une décision prise par le
maître d’ouvrage qui détermine les programmes de travaux qui seront pris en charge par lui-même, ainsi que ceux qu’il confira à des entreprises du batiments.
Dans le contexte de l’auto-rénovation qui est hybride, il est normal qu’une ou plusieurs entreprises jouent un rôle informel de conseil et de soutien, sans être formalisées ni même reconnues comme telles.
L’auto-rénovation à 100 %
L’auto-rénovation à 100 % (ou auto-rénovation autonome) fait référence à un maître d’ouvrage qui est capable de réaliser ses travaux de A à Z, sans l’aide de travaux, sans l’intervention d’experts.
Comment éviter les échecs dans le processus d’auto-rénovation ?
Pour que votre idée d’auto-rénovation ne se transforme pas en galère physique et financière, voici six erreurs à éviter lors de la rénovation de sa maison.
Ne pas avoir les connaissances nécessaires pour organiser son projet de rénovation.
La préparation de votre projet d’auto-rénovation est la clé de la réussite. Commencez par diviser les travaux en phases telles que
- Démolir
- créer un accès
- Restaurer le toit et le gros œuvre (garder l’endroit au sec)
- Faire les tranchées, organiser les évacuations, distribuer les fourreaux
- Installer l’électricité et la plomberie
- Installer les menuiseries
- Poser les cloisons puis isoler
- Distribuer le chauffage et l’électricité
- S’occuper des dernières retouches
Ensuite, planifiez chaque étape en définissant les travaux à réaliser et le délai d’intervention, ainsi que les matériaux et outils nécessaires, et le recours éventuel à un expert ou à un groupe d’amis.
Tenir compte des facteurs externes, des imprévus
Si vous vous lancez dans un processus de rénovation, vous risquez d’être interrompu par des contraintes familiales et climatiques. Lorsque vous planifiez votre auto-rénovation, assurez-vous de disposer de suffisamment de temps pour vous détendre ou pour vous occuper de vos proches. Il nous arrive souvent de surestimer notre temps de travail et de sous-estimer notre temps libre (comme les pauses et les trajets, les situations d’urgence ou les obligations personnelles). Veillez à ne pas vous mettre sous pression et ne surestimez jamais votre temps de travail. Si vous pensez que vous allez travailler 8 heures par jour le week-end et que vous pensez que vous allez travailler tout le week-end, rappelez-vous que vous ne travaillerez que 6 heures par jour.
Répondre aux exigences du logement
Lorsque vous êtes en plein remodelage, il est facile de négliger la responsabilité légale. Selon la loi, un auto-rénovateur compte comme un architecte et est couvert par la garantie décennale. Si vous effectuez une rénovation de telle sorte que vous vivez dans la maison pendant au moins 10 ans, il n’y a pas de problème. Toutefois, si vous vendez votre maison avant la fin de la 10e année et que les nouveaux propriétaires découvrent des problèmes, ils peuvent exiger des réparations. Vous devrez alors payer pour la restauration du bien qui ne vous appartient plus.
La souscription d’une assurance dommages-ouvrage est obligatoire pour tous les propriétaires pendant les travaux de rénovation et de construction lorsqu’il s’agit de l’intégrité structurelle de la maison (murs, toit, planchers, fondations) ou des éléments qui affectent l’habitabilité de la maison (possibilité de vivre dans la maison normalement ou sans risque).
Pour cette raison, choisissez des matériaux de haute qualité et respectez les consignes de sécurité. Si vous n’êtes pas sûr de votre capacité à effectuer des travaux « à risque » (percer l’ouverture d’un mur porteur, renforcer une structure de toit, etc. ) Contactez un expert.
Sécurisez la zone de travail
Sur le chantier de construction, les risques d’accidents sont nombreux pour vous et les piétons qui circulent autour. Un accident peut survenir rapidement, surtout si vos jeunes enfants vous accompagnent sur le chantier.
Équipez-vous, ainsi que les autres visiteurs du chantier, de chaussures de protection avec un casque, de lunettes de sécurité et d’un casque.
Prévoyez toujours de nettoyer le site et d’enlever les gravats et les débris au fur et à mesure que vous descendez.
Fixez les outils et les instruments sur le chantier pour éviter que les enfants ne jouent avec et ne se blessent.
Assurez-vous d’être bienéquipé
Le dispositif est le plus efficace pour l’auto-rénovateur et vous permet d’avancer rapidement, sans effort. Il n’est pas nécessaire d’acheter l’option la moins chère, c’est une perte de temps et d’argent. Le mixeur à 5 euros est séduisant, mais dans trois jours, vous reviendrez avec le mixeur à 30 euros… Vous pourriez vous épargner le coût d’un aller-retour en choisissant la meilleure qualité dès le départ.
Pour les outils qui ne sont pas utilisés fréquemment, vous pouvez envisager de les louer auprès d’une société de location ou même entre amis. Veillez à nettoyer et à ranger vos outils dans un endroit sûr après chaque utilisation.
Ne pas prêter suffisamment attention aux matériaux de rénovation
Les matériaux représentent le coût le plus important des projets d’auto-rénovation. C’est pourquoi ils nécessitent une attention particulière. Pour les achats, vous avez le choix entre les grandes surfaces de bricolage (généralistes) et les spécialistes (quincailleries ou scieries…) ou, même, l’achat en fin de journée auprès de particuliers. Ne vous laissez pas séduire par des matériaux bon marché ou de qualité inférieure, car la qualité générale de votre maison en souffrirait.
Lorsque vous recevez votre livraison, examinez-en le contenu. Le produit doit être conforme à vos attentes et en bon état. Cela vous évitera de vous apercevoir deux mois plus tard que le moment de mettre la porte n’est pas le bon !
Aide financière à l’auto rénovation
Les travaux sont généralement réalisés dans le cadre du programme MaPrimeRénov’ Sérénité ou d’un Programme d’intérêt général (PIG) ou d’une Opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH). Des aides sont alors accordées aux propriétaires aux revenus modestes afin de financer leurs projets de rénovation de leur logement.
Les aides apportées par l’ANAH subventionnent principalement
- L’effort d’amélioration du niveau de vie des familles vivant dans des conditions de pauvreté ou d’insalubrité.
- Ces travaux visent à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments
- Les rénovations visant à accroître l’autonomie d’une personne âgée ou d’une personne handicapée.
La subvention sera soumise aux mêmes conditions de ressources que celles énoncées dans le cadre du programme MaPrimeRenov’ Serenite. Seuls les ménages considérés comme étant de condition très modeste seront donc éligibles.
La maison dans laquelle les travaux seront réalisés doit avoir été construite depuis plus de 15 ans.
Elle sera utilisée comme résidence principale du demandeur pendant au moins six ans après la fin des travaux.
Pour terminer en auto-rénovation :
Dans le scénario idéal, vous aurez besoin d’un architecte pour confirmer votre rénovation. Toutefois, vous pouvez également faire appel à un constructeur expert pour l’exécution de ces projets. Assurez-vous que le constructeur est qualifié pour s’occuper de la gestion de votre chantier.
Si, malgré tout, votre envie est toujours là, alors prenez-la ! La satisfaction du travail accompli surpasse souvent les déceptions que vous pouvez éprouver.
